Méli-mélo

Les Simpsons

 

 

La plus célèbre et la plus politiquement incorrecte famille américaine de dessin animé

Affreux, sales mais pas méchants, les Simpson sont sur tous les écrans. Cette série culte  apparue en 1989  détient le record de longévité télévisuelle pour un dessin animé passe en boucle sur la chaîne W9 . Avec leurs yeux globuleux, leurs mains à quatre doigts et leur teint jaune citron, les Simpson, citoyens de Springfield (l’un des noms de ville les plus communs outre-Atlantique), sont une caricature de la famille américaine moyenne, habitant une ville américaine moyenne, peuplée par des américains moyens, où toutes les classes sociales y sont representées.

Ce n’est pas qu’un banal dessin animé humouristique, il va plus loin que ça, il décrit à travers une famille américaine, les problèmes actuels (certes pas tout le temps) que chaqu’un de nous pouvons rencontrer tous les jours.

Avant même sa sortie, The Simpsons Movie avait provoqué un joli scandale aux Etats-Unis après que Matt Groening, le créateur de la série, eut dévoilé que dans l’une des scènes, Bart Simpson (10 ans) apparaissait fugacement dans le plus simple appareil. Il n’en fallait pas davantage pour mettre en émoi les ligues de vertu et alerter la commission de contrôle cinématographique qui, fort heureusement, n’a pas interdit le film aux moins de 16 ans. Bart, un affreux jojo parfois bas de plafond et volontiers trash mais, finalement, brave garçon, a pourtant déjà fait bien pire. Dans la série, qui a fêté le 20 mai son 400e épisode et entame sa dix-huitième saison, on l’a vu photocopier son postérieur, fuguer, décapiter la statue du centre-ville pour impressionner les lascars du coin ou vendre son sang pour se faire de l’argent de poche. Et ce n’est pas son père, Homer Simpson, affalé devant la télé à siroter des bières et avaler des donuts, qui risque de lui servir d’exemple. Agent de sécurité dans une centrale nucléaire appartenant à un milliardaire pervers, Homer est un beauf attendrissant. Capable de soudains élans de générosité paternelle, c’est aussi un monument d’inconscience professionnelle et un gogo-consommateur de première, toujours prêt à convoiter ce que les publicités les plus bas de gamme cherchent à lui vendre. Heureusement, les femmes relèvent le niveau. Avec son inimitable voix de gorge, sa choucroute bleue, la très déjantée Mme, Simpson, alias Marge, tient sa famille à bout de bras et ne cache pas ses opinions démocrates alors que Lisa, la petite intello, rêve à la paix dans le monde. Quand à Maggie,le bébé de la famille, elle suce inlassablement et bruyamment sa tétine.

Le plus réjouissant, c’est que cette série politiquement très incorrecte, qui tourne en ridicule les méthodes de recrutement de l’US Army et met en scène des businessmen cyniques, a pris racine sur Fox TV, l’un des networks les plus proches des milieux conservateurs. Plébiscités par un public multigénérationnel, les Simpson appartiennent désormais au patrimoine de l’Amérique – si ce n’est de l’humanité. La preuve : seize villes portant le nom de Springfield ont jouées des coudes pour avoir l’honneur d’accueillir la première du film.

novembre 8, 2008 Posted by | Télé/ciné | , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire